PARTIE 1

Au nom d’Allah Le Tout Miséricordieux Le Très Miséricordieux.

Ceci est une histoire vraie qui se déroule entre le 29 / 11 / 1985 au 29 / 11 / 2023

Dans les replis du temps, au cœur d’une vie façonnée par des épreuves souvent insurmontables, se dévoile une histoire empreinte de douleur, de résilience, et de lutte contre l’injustice pour survivre. Au sein d’une famille marquée par la tragédie, chaque chapitre de cette saga personnelle révèle une trajectoire poignante, une quête incessante pour la survie et la dignité. Des ruelles de l’enfance aux vicissitudes de l’existence quotidienne, l’histoire s’entremêle avec des rencontres bouleversantes et des moments de grâce inattendus. Dans cette toile complexe tissée par le destin, émerge la voix d’une âme confrontée à l’adversité, cherchant la lumière au cœur des ténèbres.

Les Sentiers de la Survie : Une Histoire de Douleur et de Triomphe »

L’histoire de ma vie remonte bien avant ma naissance. C’est une narration que je n’affectionne pas particulièrement. Les souvenirs douloureux me replongent dans une tristesse qui fait couler des larmes à chaque rappel. Cette histoire, loin de s’arrêter à hier, perdure encore aujourd’hui. Malgré la difficulté à tout dévoiler, je souhaite partager certains détails avec vous. Le courage de raconter cette histoire découle de mes expériences depuis que j’ai embrassé l’islam, un cadeau qui a façonné mes découvertes récentes sur les fréquences vibratoires. C’est ainsi que débute et bientôt se termine mon récit, marqué par la douleur au fil des 40 dernières années.

Devrais-je mentionner que mon histoire a connu des hauts et des bas ? Non, car en réalité, elle s’est souvent maintenue au plus bas, chaque tentative de remontée étant contrecarrée par des forces extérieures. Cependant, ce qui me réconforte dans cette histoire, c’est qu’en demeurant à ce niveau bas, j’ai pu, grâce à Allah, découvrir une lueur persistante au bout du tunnel. C’était une formation divine, une étincelle de lumière qui n’a jamais été éteinte.

Né le 29 novembre 1985, ma venue au monde fut précédée par des épreuves d’étouffement, ma mère luttant contre des forces obscures pour sauver ma vie. Malheureusement, elle a perdu la sienne six à sept ans après ma naissance. En tant que seul garçon parmi quatre sœurs, les difficultés ont persisté après ses funérailles. Cependant, elle m’a laissé un héritage qui façonne aujourd’hui mon identité à travers mes actions et ma foi en l’islam. Ce précieux héritage est le merveilleux prénom qu’elle m’a donné avant ma naissance, guidée par les augures d’un clairvoyant qui l’avait croisée sur le chemin : « Oh Femme, cet enfant que tu portes dans ton ventre est un garçon qui vient de loin et qui ira très loin ; appelle-le « Finoukon ».

L’histoire de ma mère, victime d’un sortilège qui l’a contrainte à quitter sa maison pendant sa grossesse, marchant à pied sans destination précise, témoigne de sa détermination. Elle a parcouru des kilomètres à travers villages jusqu’à perdre connaissance aux abords d’une ruelle isolée. Une intervention divine a conduit un passant à la retrouver et à la ramener chez elle. Malgré son retour tardif, elle avait simplement informé mes sœurs de son absence temporaire, leur laissant croire qu’elle reviendrait tôt ce matin-là.

Le 24 décembre 1991, à 23 heures, elle a rendu l’âme dans un état de maladie qui l’a vieillie et rendue méconnaissable. Ses dernières paroles étaient destinées à sa deuxième fille aînée, comme si elle savait que la première ne survivrait pas non plus pour s’occuper de nous. Elle a lutté contre les sorciers, ses ennemis étant partout, à l’intérieur comme à l’extérieur, et son destin semblait inévitable. En héritage matériel, elle nous a laissé plusieurs parcelles, mais malheureusement, aucune ne nous a été bénéfique en raison de ceux qui s’en sont accaparées.

Son départ a engendré un vide dans la vie de chacun d’entre nous, et la situation a été particulièrement difficile pour moi, privé à la fois de la protection maternelle contre ces forces obscures et d’une éducation dont tout adolescent devrait bénéficier. Ses dernières paroles à sa deuxième fille aînée, prononcées avec une force épuisée, furent les suivantes : n’ayant plus la force de se lever, elle demanda à sa fille de la faire asseoir contre le mur et lui dit : « Ma fille, je te confie tes deux petites sœurs et ton frère. Aimez-vous les uns les autres comme les enfants d’un même père et d’une même mère, et ne vous haïssez point. Ne vous abandonnez point pour la seule raison que vous n’êtes pas de même père, car moi je m’en vais… À présent, fais-moi recoucher. » C’est ainsi qu’elle ne s’est plus réveillée jusqu’à aujourd’hui.

Un nouveau destin s’est ainsi tracé pour chacun de nous, rapidement dispersés sous la garde de différents membres de la famille. La sœur aînée était déjà mariée et vivait avec son mari, qui a malheureusement perdu la vie très tôt après m’avoir mis en garde contre une femme qui allait ruiner ma vie ; je devrais continuer seul le combat que ma mère menait avant de mourir. La deuxième sœur aînée, âgée de seulement 17 ans, ne pouvait pas prendre en charge notre garde. Quant à moi, ma petite sœur encore en période d’allaitement et ma grande sœur, celle que je suis, nous avons été confiées à notre père. Nous trois partageons le même père et la même mère. La cadette a été confiée à la sœur de notre père, tandis que ma grande sœur et moi avons été récupérées par notre père, marquant ainsi le début d’une nouvelle vie avec les femmes de celui-ci.

En 1992, nos deux grandes sœurs aînées ont entrepris une action clandestine qui a malheureusement échoué rapidement, car elles tentaient de nous éloigner de nos coépouses. Dans toute cette histoire, j’ignorais tout ce qui se passait. Je pensais simplement que ma mère était en voyage, ou plutôt, que nous étions en vacances loin d’elle.

Après le décès de notre mère, mon père a construit sa propre maison et a réparti les enfants entre ses deux épouses vivant avec lui. Les détails de cette enfance sont douloureux, mais partager ces souvenirs me procure un soulagement psychologique, libérant les blessures de l’abandon. Préparez vos mouchoirs, car mon histoire, seule vous saurez si elle est empreinte de moments agréables ou empreinte de tristesse.

Naviguer à Travers les Flots de l’Adversité

Orphelin de mère et une absence totale du père, bien que mon père soit présent, je ne lui en veux pas car lui-même était une véritable victime de la sorcellerie, tant de l’intérieur que de l’extérieur. Je me souviens de l’année 1997, alors que j’errais dans mon enfance, il me disait : « Tu es un fils très cher à mes yeux, car ta présence dans cette maison est une protection pour moi. » Malgré les épreuves que je subissais de sa part, qu’Allah le pardonne, j’ai été une cause contre plusieurs cas d’envoûtement et d’autres actes pervers dirigés contre lui.

Un jour, ma grande sœur décida de fuir avec moi pour rejoindre la maison de notre grand-père maternel, car les souffrances infligées par les coépouses devenaient insupportables. La faim était constante, et la nuit, je devais me rendre au champ pour voler deux maniocs à griller dans la cendre chaude après que tout le monde soit endormi. Malheureusement, j’ai été récupéré par mon père, tandis qu’elle refusa de retourner à la maison. Ainsi, je me suis retrouvé seul entre les coépouses.

Seul, j’ai dû continuer à voler des maïs et des maniocs dans les champs pour survivre. Les saisons des mangues sont devenues mes moments de gloire, où je me transformais en maraudeur avec un petit couteau pour profiter des mangues. Ces moments étaient marqués comme des périodes de transition, où je devais rejoindre l’autre coépouse, car la précédente ne me donnait plus à manger, la conséquence que je me suis bagarré avec son fils. Je me défendais du mieux que je pouvais contre l’injustice. Parfois, je pouvais rester une semaine dans cette phase de transition sans trouver de quoi manger, car mon père était totalement ignorant de ce qui se passait entre moi et ses épouses. Il fallait que je me batte avec l’une d’elles pour que la situation devienne suffisamment sérieuse devant lui, afin de changer ma garde entre ses épouses.

Je reconnais qu’une de ses épouses était relativement clémente, contrairement à celle qui était la pire et qui m’a maltraité de manière significative. Le comble, c’était qu’elle jetait des sorts sur les plats qu’elle me préparait à manger.

J’ai finalement compris aujourd’hui pourquoi je refusais de manger certaines de leurs nourritures, préférant plutôt me promener dans les champs pour survivre avec les noix de palmes en dehors des saisons de mangue, de maïs et de manioc. Cette habitude a contribué à provoquer un ulcère depuis mon enfance, car il m’arrive de passer trois jours et trois nuits sans rien manger.

La situation est devenue très tendue pour mon père avec ses deux épouses qui refusaient d’assumer ma garde. Ainsi, il a pris une grande décision qu’il pensait être la meilleure pour moi, mais malheureusement, cela a conduit à une expérience plus difficile encore. Il m’a ramené dans la ville où vivait son fils aîné, marié à deux femmes. En vérité c’était la ville où avait vécu notre mère avant de rendre l’âme. C’est là que j’ai connu le pire de la maltraitance de la part de sa jeune épouse qui venait de mettre au monde un bébé.

Nous sommes dans les années 1994, je passe en deuxième année du primaire, et mon année scolaire se déroule à l’EPP qui fait face au marché où notre mère vendait et qui était également en face de notre ancien domicile. Les habitants me reconnaissent rapidement lorsque je passe pour aller à l’école, mais il m’est strictement interdit de manger quoi que ce soit des inconnus, sinon des obus de gifles s’abattront sur moi à la maison. Ainsi, lorsque les amies de ma mère me reconnaissent, elles versaient des larmes, me proposaient à manger ou me donnaient une tranche de pain. Cependant, je devais tout jeter aux ordures avant de rentrer à la maison afin de ne pas subir des coups de fouet.

VOUS CONNAISSEZ LA FEMME DE MON GRAND FRERE ?

J’ai passé seulement une année avec elle avant de fuir pour retourner chez mon père, car c’était un enfer. En marchant derrière elle, je devais éviter de faire du bruit avec ma tapette contre mon talon, sinon je recevais des balafres au visage. Avec elle, je n’avait pas le droit de dormir avant qu’elle s’endorme avec son bébé, alors je restais debout au milieu de la nuit en train de les éventer. Si le sommeil me prenait au cours de ces actions et que j’arrêtais de les éventer, je recevais mes dernières balafres avant d’aller me coucher.

Avec la femme de mon grand frère, c’était une petite sauce avec beaucoup de pâte de maïs. Si jamais la sauce se terminait avant la pâte, je devais terminer mon repas avec des coups de lanière. Si jamais je devais vomir la nourriture parce que je ne pouvais plus l’avaler, je devais retenir ce vomissement jusqu’à ce que je puisse tout avaler, sinon cela se soldait par des coups violents de sa longue lanière au-dessus de ma tête.

La femme de mon grand frère déteste que son bébé pleure lorsqu’elle me le confie, sinon les insultes vont jusqu’à la mémoire de ma mère et de mes ancêtres qui m’ont conçu pour venir au monde. De plus, elle n’aime pas rentrer le soir alors que ses jarres ne sont pas remplies d’eau. Nous n’avons pas de puits dans ce village, tout le monde s’approvisionne à moins d’un km d’ici. Là-bas, je pouvais retrouver les amies de ma mère, car c’était l’endroit où tout le monde s’approvisionnait en eau. Les amies de ma mère étaient indignes d’elle, me forçant, à mon âge, à porter une demi-bassine d’eau et à faire au moins six allers-retours pour remplir ses jarres.

Dans les années 1994, les couches jetables pour bébés n’étaient pas encore répandues. La femme de mon frère n’aimait pas rentrer à la maison si les tissus n’étaient pas bien lavés, sentant encore des odeurs. Je devais les replonger et terminer la lessive, sinon la nuit ne serait pas bonne. La vie avec la petite femme de mon frère n’était pas joyeuse, sans que mon frère ne soit au courant de tout ce que je vivais. J’aurais aimé fuir, mais où aurais-je pu aller ? Je signale que dans cette ville, vivait également la grande femme parmi les trois épouses de mon père et ses enfants. Elle aurait appris cette maltraitance car je lui rendais souvent visite en sortant de l’école. Il semble qu’elle a informé mon père de ce que je vivais, car un jour, j’ai vu mon père arriver à l’atelier de mon frère. Sans rien demander, j’ai fui avec mes habits et l’ai attendu au bord de la route, attrapant son engin par derrière en jurant que je partais avec lui. Sans rien demander, comme s’il le savait, nous sommes partis, et cela a marqué la fin de cet épisode.

DU RETOUR DANS MON ANCIENNE CELLULE A DEUX BATTANTS. LA PIRE D’UNE NOUVELLE EPISODE ENTRE LES COEPOUSES

A suivre in cha Allah…………………..

Nourdine Finoukon HOUNKPATIN

3 Commentaires

    • Dommage qu’il n’y ai pas de protections de l’enfance. Vraiment triste. J’espère que vos souvenirs douloureux disparaîtront définitivement incha allah.
      Qu’Allah vous comble de satisfaction nourredine

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